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Olivier Armand Olivier Armand

PLUi VS stratégie de conception

Octobre 2023. L'enquête publique pour la modification n°3 du PLUi d'Aix Marseille Métropole démarre. Quel impact sur les stratégies de conception ?

L'enquête publique pour la modification n°3 du PLUi d'Aix Marseille Métropole démarre.

L'ambition affichée est à mon sens résumée dans la nouvelle OAP "NATURE EN VILLE - SANTÉ - RÉSILIENCE", mais en aura-t-on les moyens...

Ce sont principalement des recommandations, pas nécessairement des prescriptions. Comment sécuriser la mise au point d'un projet si l'articulation avec ce qui est rendu obligatoire n'est pas clairement définie ?

Sur l'essentiel des points, il semble que la majorité des projets élaborés par les architectes y répondent déjà, puisque c'est l'objet de notre mission et le rôle reconnue à l'architecture depuis 1977.

Ce qui est moins ambitieux, ce sont (encore) tous les points du règlement qui ne jouent pas la réciproque, et qui finiront par lutter contre les qualités de projet recherchées.

En quelques exemples :

  • Les distances d'implantation par rapport aux plantations existantes qui n'envisagent pas les modes de construction disponibles pour respecter la distance nécessaire entre fondations et racines, tout en permettant de placer façades et espaces utiles plus proches. Conserver les composantes naturelles remarquables a du sens, mais lorsque cela dégrade de manière notable la constructibilité d'un terrain, c'est une forme de non sens si on cherche à moins et mieux utiliser le sol.

  • La détermination des hauteurs totales n'évolue pas. Si le Code de l'Urbanisme prévoit déjà des dérogations pour aller plus haut en secteur dense, il est dommage qu'une limitation non contextualisée reste la seule option retenue. Typiquement, la hauteur de 7m qui s'applique à la destination logement dans certains secteurs et qui réduit très nettement la possibilité de monter plus haut pour occuper moins d'espace. En maison individuelle par exemple, le R+2 ou le R+1+combles aménagés ne sont techniquement pas faisables.

  • Pas d'évolution du traitement de la cinquième façade qui n'autorise toujours pas la création d'espaces intérieurs utiles alors que les toitures sont envisagées comme des espaces extérieurs privatifs potentiels.

  • Végétaliser les toitures par une couche de terre de 50cm, c'est une façon de ne pas en avoir, alors que l'on connait bien leurs qualités. Surcharge trop importante sur les structures, complexités de mise en oeuvre et d'entretien qui finissent en de grandes étendues de terre brulée. Pourquoi ne pas (ré) ouvrir le choix d'une végétalisation extensive, éventuellement en agréant directement des systèmes, et obtenir une végétalisation qui dure avec un entretien minime, simple à réaliser, et qui s'adapte à toute typologie de structure...

  • Les constructions en limite qui sont toujours limitées à une longueur de 6m. C'est déjà trop faible pour un garage mais çà autorise difficilement une mutation vers un logement (parents, ados, etc.), alors que l'OAP fixe à 45 m2 la surface d'un T2. Une emprise au sol de 6x6m, çà ne conduit qu'à 29 m2 de surface utile et çà condamne arbitrairement l'évolution du tissu bâti diffus existant...

Cette nouvelle mouture du règlement semble omettre toutes les opportunités disponibles pour atteindre les objectifs proposés.

Il privilégie la limitation et l’empêchement, ce qui est le propre d’un règlement malgré tout, mais sans pour autant laisser le champs libre aux intuitions, à de nouvelles stratégies d’implantation où aux innovations qui pourraient être amenées par les porteurs de projet.

En quelques exemples :

  • Maintenir deux définitions contradictoires pour l’emprise au sol et notamment celle du Code de l’Urbanisme, particulièrement limitative, pouvant impacter la surface de plancher développée à emprise au sol équivalente. Pourquoi maintenir une ambiguïté alors qu’il y a clairement un choix raisonné et raisonnable de permettre une meilleure efficience dans l’usage du sol en favorisant des niveaux supérieurs qui peuvent déborder de celui en contact avec le sol, réduisant alors '“intelligemment” le problématique d’artificiliasation tout en limitant l’impact sur la surface de plancher totale. Il faudrait au contraire aller plus loin :

    • Augmenter la profondeur des débords qui ne constituent pas de l’emprise au sol, à l’image des saillies sur voie, en conditionnant la profondeur à la hauteur au-dessus du sol pour ne pas pénaliser l’apport solaire sur les façades ou l’infiltration des eaux de pluie.

    • Dans la continuité, introduire un calcul hybride qui décompterait partiellement l’emprise au sol des volumes qui ne reposent que sur des poteaux tout en maintenant les espaces de pleine terre qu’ils abritent, pour autoriser un nouvel équilibre entre bâti et espace naturel, voire conduire à l’émergence de quelques solutions architecturales innovantes… hein, Corbu…

    • Clarifier la position vis à vis du Code de l’Urbanisme qui dispense de toute autorisation les constructions d’une emprise au sol inférieure à 5m2, en ne décomptant pas de l’emprise au sol totale tous les “petits” volumes dispersés sur le terrain qui peuvent s’avérer utiles ou participer aux conforts des occupants : local poubelles, abri à vélo, terrasse abritée, etc. Ce qui pénalise actuellement la surface de plancher à réserver aux usages nobles du projet.

  • Une définition contradictoire des espaces libres, végétalisés et de pleine terre, qui conduit à des erreurs d’interprétation côté concepteur et/ou instructeur. Par exemple, une aire de stationnement dont le revêtement est perméable, est simultanément un espace de pleine terre tout en étant exclue des espaces libres dont les espaces en pleine terre font partie… Disons que c’est une faute de rédaction. Mais dans le même temps, le mode de calcul des espaces verts prescrits par les règlements de zone interroge également. L’évolution d’une construction existante est compromise par ce calcul qui semble ne pas la soumettre aux mêmes objectifs que les constructions neuves tout en l’empêchant de se rendre non conforme. Typiquement, un projet qui prévoirait la division d’un bâtiment existant en plusieurs lots, logiquement vertueux et économe en ressources, qui nécessiterait donc la création de nouveaux accès, cheminements et autres zones de stationnement éventuelles, et par conséquent la réduction éventuelle d’espaces verts existants, se trouve donc empêché par un point du règlement auquel il n’est pas sensé être soumis…

  • Le linéaire des sailles déductibles de l’emprise au sol qui serait réduit à 50% du linéaire de façade. Effet induit: les balcons filants ne sont plus possibles car ils pénalisent la surface de plancher qui peut être développée. Ou encore, les débords de volume qui participent à la définition architecturale des bâtiments et qui permettent d’amener simplement de l’ombre sur les façades qu’ils surplombent vont également pénaliser l’emprise au sol. Quel est le sens de cette “nouvelle” orientation, qui signe en définitive un retour en arrière, si ce n’est pas limiter une orientation technique et architecturale souvent prise par les architectes…

  • La profondeur de la bande constructible qui n’envisage toujours pas qu’une terrasse doit dépasser les 2m de profondeur pour passer du statut d’espace utile à espace profitable. Si un des objectifs est de “redonner” du sens et de l’intérêt à l’habitat collectif, il faut également lui permettre d’atteindre sur certains points les niveaux d’agréement qu’offre l’habitat individuel. En clair, la profondeur d’une terrasse en étage ne doit pas pénaliser l’emprise au sol, qui trouve donc un intérêt à être calculée selon les principes évoqués plus haut, ou la surface de plancher en cherchant la profondeur manquante à s’incorporant dans la bande constructible.

  • Le calcul et la définition de la hauteur totale qui pose souvent des difficultés sur les terrains avec une topographique particulièrement accidentée, conduisant arbitrairement à une réduction de la surface de plancher qui peut être mobilisée, du fait de son caractère absolu et en tout point. Parce que déjà rencontré dans un projet, il devient impossible d’aménager des moyens d’accès à un terrain qui comporte une différence d’altimétrie de 12m entre ses deux parties exploitables, alors que la hauteur est limitée à 7m pour la destination du projet…

Le règlement se veut à la fois très exhaustif tout en ne pouvant pas anticiper sur toutes les nouvelles formes d’usage qui pourraient en être fait, et en ce sens il semble d’avantage vouloir fermer les portes plutôt que laisser libre cours à la créativité.

Prendre pour acquis la définition de l’OMS (1946), «La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité» et en déduire “l’importance de développer un urbanisme favorable à la santé dans le PLUi” , devrait logiquement conduire à une dans un nouvelle forme de flexibilité dans la manière de concevoir les bâtiments et leur environnement. Plus d’obligations pour un résultat de meilleure qualité. Pour autant l’application de la règle semble plutôt devoir conduire à une monotonie des formes et des expériences vécues, la reproduction comme point d’aboutissement plutôt que comme point de départ pour de nouvelles initiatives.

Les concepts d’habitat intermédiaire AUTOMINI-1 et le concept de tiny house IXAMINI sont actuellement inconstructibles au regard des règles du PLUi applicables à la destination habitation dans certains secteurs.

Ils ne peuvent le devenir que dans des secteurs où la densité attendue / prévue est plus forte et donc où ils n’ont pas de pertinence. En tissu pavillonnaire ou d’habitat diffus, ils sont réglementairement empêchés par la règle limitant la hauteur à 7m.

Ce ne sont pas les qualités ou défauts de ces projets, cela relève d’une appréciation personnelle, qui doivent guider l’analyse de la règle.

La seule question devrait être d’interroger les opportunités: est-il cohérent de brider les capacités de développement des projets qui permettent de répondre aux trois objectifs de la nouvelle OAP: "NATURE EN VILLE - SANTÉ - RÉSILIENCE" ?


Evolution du PLUi VS stratégie de conception . Olivier ARMAND

Texte initialement publié sur Linkedin en Octobre 2023 . En italique: partie présente uniquement sur le blog

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Olivier Armand Olivier Armand

1 projet . 1 instructeur . 1 semaine

Mai 2023 . Collaborer en toute intelligence pour instruire les demandes d’autorisation de construire plus vite

L'interview du chef de l'état du 10 Mai 2023 sur la crise du logement porte quelques éléments d'analyse assez intéressants et on peut même y trouver un second niveau de lecture, que celui qu'il sous-entend...

Disons au niveau des mécanismes qui conditionnent la délivrance des permis de construire par exemple.

"D'abord par la simplification et la réduction des délais pour produire de nouveaux logements"
Petit indice caché au sein de l'article L423-1 du Code de l'Urbanisme depuis 2019, lorsqu'un projet est établi par un architecte, l'autorité qui délivre les permis de construire a le pouvoir de réduire les délais d'instruction.
Au quotidien, c'est plutôt vers le tendance inverse que l'on penche, mais il n'est jamais trop tard pour en changer...

Collaborer pour aller plus vite

Instruire plus vite, cela conduit logiquement à penser à une collaboration plus étroite avec "l'autorité", pas simplement en amont mais précisément au coeur de l'instruction, lorsque l'analyse de la conformité du projet devient complexe et qu'il faut sécuriser une décision.

Aller plus vite, sur des dossiers à enjeu pour le logement, pourrait se traduire dans l'équation suivante :
1 projet . 1 instructeur . 1 semaine

La dématérialisation comme outil d’accélération

Une instruction étalée sur 5 jours pendant lesquels celle-ci se fait collectivement entre l'autorité qui analyse, les concepteurs qui commentent et expliquent afin de lever les doutes, corrigent les erreurs et les incohérences s'il en existe, les commanditaires qui amendent le projet si besoin, les différents services extérieurs qui sont sollicités en simultanée pour émettre leurs avis respectifs (au moins).

La dématérialisation des procédures devient alors une arme d’efficacité massive car elle autorise la mise à jour “en temps réel” des documents du dossier de demande d’autorisation, dépôt et instruction pouvant s’enchaîner sans rupture dans la chaîne de mise au point du projet, sans incertitudes sur la validité et la teneur des documents analysés.

Un "modèle" d'instruction en apparence lourd en organisation, se mobiliser et affecter 5 journées sur 1 dossier, mais une sécurisation du temps investi avec la certitude d'arriver à une décision, favorable ou non, dans un temps restreint et faisant suite à une analyse objective et exhaustive.

Faire évoluer le projet, voire même déceler des optimisations ou des densifications, devient alors raisonnable et tenable en temps et moyens investis, que ce soit pour l'autorité ou les concepteurs / commanditaires.
Aller vite n'est pas le signe d'une perte de qualité, c'est principalement le choix d'un usage des ressources à bon escient.

Une perte de temps et donc de fiscalité

Dans son modèle de fonctionnement actuel, l'instruction des dossiers est :

  • Souvent arbitraire, reposant sur une approche subjective et le plus souvent non contradictoire

  • Incertaine car elle situe la consultation de certains services à un moment où les projets sont déjà très avancés dans leur développement, conduisant à des avis qui s'apparent à des sanctions, alors qu'ils pourraient être intégrés directement pendant les phases de conception

  • Inefficace, car un projet qui s'inscrit dans la règle applicable, y compris dans ses orientations qualitatives, ne devrait être sanctionné que par une autorisation favorable et le basculement vers les phases qui génèrent du chiffre d'affaire pour tout un secteur et surtout de la fiscalité pour la collectivité.


1 projet . 1 instructeur . 1 semaine . Olivier ARMAND

Texte initialement publié sur Linkedin en Mai 2023 . En italique: ajout du 03/10/2023

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Olivier Armand Olivier Armand

Chauffer ou ne pas chauffer, telle est la quantité d’énergie

Hiver 2022 . Comment ne pas chauffer impacte-t-il le fonctionnement d'un local professionnel ?

Cet hiver, nous avons fait le choix de l’expérimentation et nous avons voulu savoir ce que cela ferait, et nous, ferait de ne pas du tout chauffer l’agence.

En clair, nous n’avons absolument pas allumé le chauffage de toute la saison, et dans quelques jours, avec l’arrivée du printemps météorologique et calendaire, la question ne se posera plus.

En premier lieu, il faut préciser plusieurs choses pour bien comprendre l’intérêt de cette « expérience », d’une part sur la notion de passoire thermique et d’autre part sur la notion de confort thermique.

Au début de l’hiver, de potentiels risques de coupures électriques était anticipés et annoncés par le gouvernement.

Notre mode de chauffage en étant logiquement dépendant, il nous fallait appréhender de manière assez objective ce que cela pourrait impliquer sur notre capacité de travail, mais savoir s’il fallait envisager des modes de chauffage de substitution à mettre en place.

Le climat de notre région est plutôt favorable et l’hiver n’y est pas trop long et pas trop rude, mêmes si parfois les températures sont proches ou en-dessous de 0.

Notre expérience n’a pas été dictée par un objectif financier, à savoir que le coût de l’énergie n’en a pas été l’élément déclencheur, et cela est développé dans ce qui suit.

L’agence est installée dans un immeuble d’habitation collectif construire dans les années 60, ses principales caractéristiques en lien avec l’expérience sont :

  • Deux parois verticales en contact avec l’extérieur, pas / peu / mal isolées, avec une proportion vitrée importante. 1 à l’Est sans protection solaire, avec des menuiseries extérieures simple vitrage mais occupant une proportion de façade plutôt faible, le reste donnant sur un parking couvert et fermé. 1 à l’Ouest avec une protection solaire offerte par le débord des balcons, des menuiseries extérieures récentes équipées d’un double vitrage occupant quasiment l’intégralité de la paroi.

  • 1 paroi latérale en contact avec un hall d’entrée non étanche à l’air mais bénéficiant de la circulation des colonnes montantes de chauffage

  • 1 paroi latérale en contact avec un autre local commercial « sensiblement » non chauffé.

  • Le plancher bas est superposé à un niveau de caves, sans isolation thermique incorporée et sans possibilité concrète d’en installer une.

  • Le plancher haut se situe sous un appartement, à priori occupé toute l’année mais sans certitude.

  • Aucune colonne montante de chauffage traversant le volume donc aucune source de chaleur par rayonnement.

  • Une mauvaise étanchéité à l’air, dont on se rend très bien compte quand il y a du vent.

  • Un principe d’aménagement qui ne comporte aucune pièce individuelle fermée, qui pourrait éventuellement servir de refuge maintenu en température facilement, disons à19°C.

  • En période transitoire et en réaménagement, le système de chauffage par pompe à chaleur qui aurait du être installé ne l’est pas encore, mais quelques équipements de « secours » maintenus au cas où et de type radiateur à inertie… En toute logique, pas de climatisation non plus.

  • Aération périodique dans la journée par ouverture des ouvrants.

Sur la notion de passoire thermique

On est clairement pile poil dedans.

La situation à l’intérieur d’un immeuble collectif ne nous rend service qu’à la marge puisque nous n’avons en définitive quasiment pas de parois en contact avec un local chauffé, nous permettant alors de limiter un peu les déperditions.

Pas d’exposition Sud. Des expositions Est et Ouest qui ne sont pas assez bénéfiques au coeur de l’hiver, l’apport de chaleur par ces baies commence à peine à se faire ressentir.

Un niveau d’étanchéité à l’air qui n’est pas bon et qui conduit inévitablement à des échanges thermiques avec l’extérieur, d’autant plus ressenti qu’il n’y pas d’air chaud émis à l’intérieur du local pour masquer le phénomène.

Nous n’avons pas mis en place de suivi pour voir comment évoluait la température intérieure selon les variations extérieures, mais on suppose qu’au plus frais elle est descendue aux alentours des 12/13 °C.

Sur la notion de confort thermique

Quel a été l’influence de l’expérimentation ?

Nous avons très peu modifié notre tenue vestimentaire.

Pas de bonnet, pas de gants, pas de plaid, pas de chaussettes en laine, pas de chaussures plus chaudes, pas de collants, etc.

Les deux seules choses en plus: garder une écharpe autour du cou, et porter une veste un peu chaude en plus d’une tenue vestimentaire classique en hiver pour le haut du corps (chez nous): tee-shirt à manche courte + pull.

Comme nous n’avons pas de pièce isolée, pas de refuge pour se réchauffer périodiquement et donc pas, non plus, de petit chauffage individuel sous le bureau…

Il faut également préciser: pas de rhume, pas de grippe… Un peu le nez qui goutte mais sans plus. Enfin, pas grand chose de différent que lorsque c’est chauffé.

On ne peut pas dire qu’il n’y a pas d’influence sur le corps et sur la concentration, mais probablement pas au niveau où on l’imagine, et c’est tout l’intérêt de cette expérience d’avoir pu l’appréhender.

Des journées plus compliquées à tenir, lorsque l’on n’a pas ou peu dormi. Le repos a donc une influence positive, mais tout le monde le sait déjà, sur la résistance du corps, et en particulier dans ce contexte où il faut compenser le niveau de la température.

Des fins de journées plus difficile à faire tirer tard, car on ressent nettement le manque d’énergie pour lutter contre le froid en toute fin de journée (après 18/19h) et le besoin de se couvrir d’avantage si besoin de continuer.

Nous sommes des buveurs, compulsifs, de café et donc une boisson chaude de manière régulière est la bienvenue.

Le travail plus statique derrière un clavier sans gants a été, au final,  la conséquence la moins dérangeante et complexe à gérer. On ne peut nier qu’avoir les mains au chaud ne soit pas agréable, mais à température ambiante et en utilisant bien tous ces doigts (en tapant avec 2 doigts çà marche moins bien…) on arrive à maintenir un niveau « d’inconfort » acceptable.

Difficile de voir l’influence réelle sur la productivité, tant d’autres paramètres du quotidien peuvent déjà l’impacter négativement. Mais de manière générale, il semble que cela ne l’ait pas influencer ou très peu, au regard du suivi du nombre de tâches hebdomadaires achevées qui est resté stable.

Sur l’influence de cette expérience sur la notion de passoire thermique et de confort thermique

Premier enseignement, l’absence de chauffage ne rend pas impropre à sa destination notre local, avec ses atouts et ses défauts, et cela impacte donc frontalement la notion de « passoire énergétique ».

Il semble pointer comme une forme d’idéologie, à penser que l’absence d’isolation, d’un mode de chauffage correctement classé ou encore du maintien d’une température de « service » en hiver soit la meilleure manière de qualifier un espace.

Nous en avons donc fait l’expérience, c’est faux.

Première conséquence, aucune consommation d’énergie pour le chauffage, et pas plus de cafés bus que d’habitude…

Deuxième conséquence, aucun équipement chauffant de compensation mis en place ni allumé.

Troisième conséquence, aucun équipement individuel acquis pour se couvrir d’avantage, certains ont simplement été utilisés d’avantage que les années précédentes.

Deuxième enseignement, en lien avec des travaux de réaménagement en cours.

Nous estimons, dans le cas précis de cette expérience, et par ordre de priorité, que nous allons résoudre les points suivants :

  • Disposer de menuiseries extérieures performantes (standard réglementation thermique) sur chaque baie, et en elles-même étanches à l’air, et en lien direct isoler les parties attenantes qui n’ont aucune inertie thermique, typiquement des remplissages en matériaux légers

  • S’assurer de la bonne étanchéité à l’air périphérique de ces menuiseries

  • Isoler en premier lieu les parties de parois où le volume d’air derrière n’est pas statique, et entretien une déperdition « dynamique » (comme le système de refroidissement d’une voiture par exemple)

  • Isoler en dernier lieu les parois avec une inertie thermique, faible ou non.

Troisième enseignement, assez probablement et puisque nous avons déjà fait la moitié du chemin en ne chauffant pas cet hiver, nous allons travailler sur les deux premiers points car l’intuition nous dit que dans notre cas, cela sera suffisant.

Dans la mesure où le niveau de confort attendu est celui d’un environnement clos où la déperdition thermique n’est pas inexistante mais lente, ce n’est pas la capacité de l’enveloppe à lutter contre le changement de température qui est important, mais sa capacité à lutter contre la convection des masses d’air.

S’il n’y a pas de consommation d’énergie pour chauffer, il n’y a donc pas besoin d’isolation, et donc la notion de confort thermique associée au besoin d’une enveloppe performante au sens de ses caractéristiques thermique, n’est pas avérée également.

Quatrième conséquence, une valeur de température intérieure visée pour obtenir une sensation de confort est une vue de l’esprit. Elle est certes dépendante des individus, mais elle est avant tout un repère que l’on se donne comme prétexte, plus qu’une sensation objective que l’on mesure.

En toute logique, tout le monde a déjà fait l’expérience d’une température négative avec une hygrométrie faible et un relatif confort, à la montagne notamment, et l’inconfort d’une température nettement positive mais avec un niveau d’hygrométrie important.

C’est un peu la même logique.

Quatrième enseignement, aucune idéologie ne sous-tend cette expérience, il s’agit simplement d’un choix logique et pragmatique.

Initié au départ par un risque auquel il fallait se préparer pour prévoir des mécanismes de compensation, il s’est  transformé en expérience « jusqu’au boutiste » riche d’enseignements et de « nouvelles » données sur la gestion thermique d’un bâtiment: sur le besoin d’isolation, sur le besoin de traitement thermique, etc.

Cela sera abordé dans un prochain article de blog dans les semaines qui viennent…

Indice :

Ce matin à 7h :

  • Température extérieure : 3°C

  • Température intérieure : 17,7°C


Chauffer ou ne pas chauffer, telle est la quantité d’énergie . Olivier ARMAND

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Olivier Armand Olivier Armand

124TEP . Un jour, nous avons vu...

De l’éphémère…

heptarts image blog tour eiffel échafaudage 2022

Tour Eiffel en cours de maintenance . Paris . Avril 2022 . blackandwhite photographie

 

Visite de la Tour Eiffel . Avril 2022

La mis en abîme de la notion de l’éphémère… Insolite pour un monument “industriel” d’architecture et pourtant attendu puisque tellement touristique !

Avec la présence d’une structure temporaire pour les opérations de maintenance d’une structure elle-même sensée être temporaire, finalement maintenue en place car l’accomplissement d’une vision et d’un savoir-faire ne peuvent se satisfaire d’une existence temporaire…. Penser pour l’avenir devient donc montrer dans le temps, nécessairement, et cela ne peut se produire sans volonté. Par certains aspects, muséification et exploitation commerciale / touristique, peuvent trouver des intérêts communs… Paradoxalement…

Maintenir dans une autre époque, sans ou avec si peu de modifications, serait-elle la seule manière admise de livrer au présent et aux présents, ce témoignage d’avant ?

Ou serait-ce une méthode pour créer un présent qui n’aura pas de lendemain, dont l’altération par le temps qui passe, reste perceptible mais semble n’affecter que des réalités parallèles ou contigues ?

Il n’y aurait donc pas besoin d’une Delorean pour retourner vers le futur, simplement bloquer le compteur sur la case “aujourd’hui” ? Si simple en apparence et pourtant, si complexe, de faire cohabiter dans l’espace plusieurs réalités physiques. La lecture dans ce présent arrange le discours et la réflexion, et autorise le questionnement.

Dans le présent qui a vu naître “l’objet”, il ne s’agissait pas encore d’un monument, il ne s’agissait que d’une démonstration sans lendemain….

Dans un présent qui est devenu permanent, les traces du temps doivent se faire discrètes au pire, au mieux s’inscrire dans un mode d’existence du “déjà là”, presque du “toujours là”, comme si le parti initial était toujours dans sa phase de mise en application.

Penser un présent qui dure est un exercice périlleux, peu anticipé d’autant plus lorsqu’il se fait jour après coup, conduisant à une forme de paralysie et de suspension de la pensée. L’innovation est-elle la forme dont il faut maintenir la permanence, ou le concept même d’innovation doit-il être le fil rouge permanent de toute réflexion sur les évolutions rendues nécessaires alors même que le monde autour, lui, trace malgré tout son chemin ?

Jeu de contraste et peut-être de contradiction, dans l’entremêlement des éléments et de la lumière, des formes et des époques, du sens et des intentions, jusqu’où le rêve et l’éphémère sont piégés dans la réalité pour le plus grand bonheur de tous…

La photo bnw lui va si bien…


124TEP . Un jour, nous avons vu... . Olivier ARMAND

 
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Olivier Armand Olivier Armand

Focus... Concept ViewPark#1

Ranger vélos et trottinettes en dehors des trottoirs…

Concept viewpark#1 parking vélo trottinette, transformation d'un immeuble urbain en stationnement . vue depuis le rooftop

Concept ViewPark#1 . Vue depuis le rooftop

 
 

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La mobilité urbaine est en train d'évoluer, doit évoluer, évolue simplement par le jeu des opportunismes, qui se transforment au final en opportunités d'apporter un peu de douceur et de fluidité dans la brutalité du déplacement...

C’est une cascade d’incompatibilités entre ces formes mouvantes, en taille et masse, et il semble utopique de croire qu’elles peuvent se partager simplement un même espace par le seul fait d’avoir aligner les vitesses.

Le déplacement ne se vit pas de la même manière selon la forme dans laquelle on évolue, ne se vit pas dans le même degré d’immédiateté et ne procure donc pas la même expérience de l’espace.

En toute logique, des affectations différentes semblent nécessaires, pour que la fluidité et la sécurité demeurent, de l’espace statique où l’on s’arrête vers celui où l’on erre puis vers celui où l’on va vers…

On voudrait que l’entremêlement et la superposition fonctionnent, comme une sorte de réponse à la quadrature du cercle, alors qu’en apparence la conjugaison est au mieux la réponse conséquente, et la juxtaposition celle qui permet à chaque espace de conserver son autonomie et ses règles de fonctionnement propres.

Le besoin de déplacement se manifeste dans les formes les plus immédiatement efficaces et accessibles, peut-être même dans celles qui procurent le plus de plaisir, et le déplacement en « commun » ne semble manifestement pas pouvoir y répondre de manière globale.

Il reste une notion de liberté dans le fait d’aller et venir à sa guise que le « monde » ne semble pas vouloir abandonner, un moment pour soi au milieu des autres qui se traduit dans le besoin de maintenir une absence de proximité, dans l’indépendance du destin d’un déplacement…

Le lieu où l’on va reste indépendant de celui où ils vont, et la manière de l’atteindre est définie « comme bon me semble » avec les aléas, les découvertes et les rencontres éventuelles que cela permet, quand il ne s’agit pas tout simplement d’une optimisation de ce temps dont on manque souvent.

Vélos et trottinettes fleurissent sur les trottoirs, parfois d’avantage que d’autres formes d’occupation, comme pour rappeler une des fonctions première de la ville : mettre en lien.

La ville n'est pas prête à accueillir cette "non" nouvelle envie de mobilité.

Elle l'est d'autant moins, non pas simplement parce qu'elle s'est abandonnée au déplacement motorisé, mais par la densité de ses vides qui n'est plus suffisante pour accueillir tous les développements de cette nouvelle logique de déplacement individuel collectif.

S'il est possible de se cacher dernière une forme d'illogisme du déplacement individuel en voiture, il sera plus difficile de reproduire le mécanisme pour les déplacements doux tels que le vélo ou la trottinette.

Et cela pose dès à présent différentes difficultés dans l'accueil et le stationnement de ce qui n'est pas encore un phénomène massif, en particulier dans des espaces publics qui ne sont pas dimensionnés pour, et encore moins dans un environnement urbain dense.

Dès lors, quelle est l'entité bâtie la plus petite et la plus répandue dans un centre urbain en mesure d'offrir ces capacités de stationnement par simple transformation ?

Il s'agit de "ranger" en dehors des trottoirs et des espaces libres, vélos et trottinettes, dont on voit dès à présent que la gestion est obsolète en ce sens qu’elle n’est ni pensée, ni anticipée :

  • En libre-service. Il est par ailleurs évident qu'à l'intérieur d'un bâtiment il sera plus simple de disposer directement des moyens de recharge nécessaires.

  • Pour les déplacements professionnels et de loisir.

  • Pour combler l'absence de locaux pour leur parking dans les immeubles de logement à proximité. Une zone sécurisée et à usage contrôlé peut occuper tout ou partie du bâtiment.

  • Dans un environnement qui est simple à sécuriser, facile d'usage et où le matériel est à l'abri des assauts de la météo.

Concept viewpark#1 parking vélo trottinette, transformation d'un immeuble urbain en stationnement . élévation sur rue

Concept ViewPark#1 . Elevation sur rue

La trame du 3 fenêtres, si répandue à Marseille, se prête bien au jeu, avec pour un R+4 par exemple :

  • Vidage intérieur complet

  • Rampe continue à 10% se développant sur la hauteur totale, praticable à pied ou en roulant, en montée/descente, et permettant d'accueillir 240 vélos en rangement vertical, capacité variant selon la répartition entre vélos et trottinettes. D'où le "Park".

  • L'ensemble intégralement en structure métallique venant à la fois  supporter la rampe et stabiliser les parois restées telles quelles, avec un noyau central pouvant rester vide ou accueillir un ascenseur pour un accès éventuel en toiture.

  • L'aménagement d'une terrasse en toiture pouvant offrir un point de vue dégagé sur le paysage urbain, afin que la montée jusqu'au dernier emplacement libre du dernier niveau soit aussi l'occasion d'un petit plaisir en récompense, et que la 5ème façade si chère au règlement local d’urbanisme  ne soit plus juste une hypothèse offerte aux oiseaux mais prenne du sens à être vue... D'où le "View".

  • Le traitement de la façade peut s'affranchir de sa fonction et devenir signal, ou maintenir son identité originelle et aller jusqu'à s'offrir la devanture qui va bien...

La « rue » est un espace de mise en relation.

Ce n’est donc pas une zone de stockage, qui a manqué d’attention en la laissant devenir un lieu de remisage et qui serait donc sur le point de subir un nouvel « oubli »…

Il faut donc imaginer une « expérience » répandue à une échelle plus vaste que celle du quartier, qui viendrait placer des interventions en réutilisation de bâtiment à différents endroits où manifestement le besoin en stationnement de vélos est probant, comme un réseau ouvert de points de vue sur la ville, d’où le « #1 ».


Focus... Concept ViewPark#1 . Olivier ARMAND

 
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Olivier Armand Olivier Armand

Focus… Concept BioFu(e)ll

Cultiver du carburant…

 
 
concept biofuell tour production agrocarburant architecture moderne marseille vue élévation

Concept BioFu(e)ll . Elévation générale

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Initialement présenté au concours d’architecture SAIE 2011 à Bologne, le concept était surtout le prétexte pour concevoir et modéliser une tour.

Le “prétexte” a çà de bon, qu’il autorise une forme d’excentricité et d’outrepassement des convenances, que le simple exercice / workshop / case study tend à limiter par son niveau de rattachement au réel.

Le prétexte a çà d’utile qu’il autorise des qestionnements au-delà des raisonnements logiques et habituels, et permet d’explorer quelques nouveaux chemins…

Remettre les “yeux” sur le texte qui sous-tend les principes fondateurs de ce concept avec la grille de lecture de la réalité actuelle: urgence climatique et instabilité géopolitique, rend un cheminement conceptuel datant de 2011 nettement moins “utopique” tant intellectuellement, que technologiquement ou moralement…

La question de l’énergie est devenue centrale, cruciale et pour autant, elle reste peut-être le sujet le plus mal traité actuellement.

Il n’est pas question de se poser en expert d’un domaine de connaissance que nous ne maitrisons pas. Ceci étant, si l’on veut mesurer le niveau d’intéressement sur un sujet donné, la meilleure option semble de chercher à observer ce qui finit par atteindre les personnes qui s’y intéressent le moins.

La maîtrise de l’énergie au sens large ne semble pas passionner au-delà des personnes qui se sentent intéressées et/ou concernées, probablement parce qu’elle reste beaucoup trop sous-tendue par des positions idéologiques, pour/contre, alors qu’elle gagnerait à s’inscrire dans un pragmatisme long, un raisonnement programmatique long. L’urgence est peut-être ce qui fait finalement le moins débat. Néanmoins, il semble peu probable de pouvoir passer d’une itération de mode de vie à une autre, par le simple jeu de la nécessité. Et avant même d’y basculer volontairement ou non, chacun est assailli d’une lancinante question: jusqu’où ce nouveau modèle disruptif conserve sa logique et à partir de quel moment il bascule dans le maladif.

En clair, il semble nécessaire de pouvoir en imposer et en offrir à tout le monde, en fonction de ces moyens, financiers de manière évidente, mais plus essentiellement, en fonction du point de “régression” où chacun est capable d’aller.

Faudra-t-il abandonner quelque chose. Certainement. Pourrait-on plutôt parler d’optimisation ?

Dans le doute et parfois l’impossibilité d’une transposition “mécanique” et rapide, il faut éventuellement se concentrer sur “tout” ce qui peut être fait pour amener vers des solutions plus vertueuses. Car l’urgence est plutôt maintenant de rentrer dans un mouvement d’évolution, en parallèle d’une trajectoire à plus long terme qui vise un idéal ‘idéologique” qui n’est pour l’instant pas partagé.

Puisque dans ce concept, il est question de la construction d’unités bâties de culture et de production d’agrocarburants.

En 2022, Imaginer produire des carburants autrement qu’en pleine terre ne semble toujours pas s’intégrer de manière naturelle dans la trajectoire qui doit mener à se passer progressivement des énergies fossiles….

L’écomobilité est plutôt approchée comme l’abandon nécessaire d’une part et/ou d’une forme de mobilité, sans nécessairement savoir dire “jusqu’où” la suppression des unités individuelles de déplacement effondre même l’absence de déplacement.

Voir donc les 2142 “gros mots” de 2011 pour répondre aux “gros maux” de 2022


Focus… Concept BioFu(e)ll . 2022 . Olivier ARMAND

 
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Olivier Armand Olivier Armand

Ce que dit de nous notre carte de visite

Pourquoi ce blog...

 
 

Nous, architectes, avons souvent la réputation d’avoir des cartes de visites originales et particulières.

Nous, hept’Arts, avons fait le choix de pousser cela plus loin dans la singularité, avec des cartes de visite qui synthétisent dans leur “corps” notre approche du métier et de l’architecture.

heptarts photo carte visite métallique 2022 vue face

Entrée en matière

Acier brut découpé au laser, épaisseur 1mm

Origine: nous avons une sensibilité particulière à la matière brute, à sa capacité à évoluer au fil du temps et des interactions avec son environnement.

L’acier est une matière particulièrement intéressante dans les équilibres qu’il offre en termes de résistance relativement à l’épaisseur, de variation de teinte brute selon ses étapes de fabrication, de capacité de protection relativement aux agressions extérieures, etc

Et notamment la corrosion qui est le paradoxe cette matière: c’est la façon naturelle qu’il a de se protéger mais c’est en même temps le début d’une forme de dégradation de ses capacités…

heptarts photo carte visite métallique 2022 porte clé

A vos côtés

Nous concevons vos projets, nous les mettons au point au niveau technique, esthétique et financier.

Nous recherchons les intervenants présentant les capacités et les moyens nécessaires pour réaliser les travaux et nous en assurons le suivi jusqu’à ce que nous accompagnions vos clés…

heptarts photo carte visite métallique 2022 ombre logo

Une fenêtre sur votre monde

Chaque projet est l’occasion de développer un regard nouveau sur les besoins, les attentes et les opportunités offertes par nos clients et les lieux d’intervention.

Un projet est un équilibre instable entre les attentes d’un client et la vision de l’architecte.

Mais il faut garder à l’esprit que les attentes sont les signes d’une situation révolue (ce que je connais et je sais d’avant), la vision traduit les “symptomes” d’une expérience à venir, à laquelle il faut laisser la chance de s’exprimer, puisqu’elle se retrouvera dans la composition, les volumes, formes et matières proposées, d’une forme fabriquée.

heptarts photo carte visite métallique 2022 ombre adresse web

Ce qu’est l’architecture

“L’architecture est le jeu, savant, correct et magnifique des volumes sous la lumière”

Le Corbusier

Du pli nait le volume…

Nous développons nos projets de manière exclusive en modélisation volumétrique, de sorte que ce qui n’est que des “images” du projet au stade de la conception, définissent et contiennent l’ensemble des caractères du bâtiment qui sera à vivre par nos clients.

L’image n’est pas un substitut, elle est un hors d’oeuvre…

Aussi, nous avons décidé d’effacer la frontière entre les représentations qui sont l’avant du projet de celles qui sont l’advenu du bâtiment, de manière à maintenir un espace d’interprétation et d’imaginaire dans les éléments présentés.

Nous vous souhaitons une bonne consultation des projets, concepts et réalisations, présentés sur le site de l’agence.


Ce que dit de nous notre carte de visite . Olivier ARMAND

 
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Olivier Armand Olivier Armand

Anhept'ote du moment / jour 9.21.1

Architecte VS Stratégie…

 

Pour planter le décor, ici nous sommes favorables à la vaccination, d’une manière générale et principalement d’une manière particulière en ce moment. Nous sommes donc vaccinés.

Il était impossible de ne pas tomber dans le travers de l’expertise en épidémiologie, virologie et autres savoirs, et comme beaucoup, nous avons aussi beaucoup lu…

Les faits, documents, discours des anti…

Les faits, documents, discours des autorités, des fact checkers, des journalistes, des éditorialistes, des sachants…

Comme la déformation professionnelle n’est jamais très loin dans tout ce que l’on fait, nous avons utilisé les mêmes réflexes d’information que ceux qui sont déployés dans tout projet :

  • Remonter systématiquement à la source de l’information, mais surtout à l’information source.

  • S’assurer de la bonne interprétation des termes et ne pas introduire de parti-pris dans l’analyse

  • L’argument d’autorité ne remet pas en cause la nécessité d’analyse, et notamment de faire le parcours intellectuel qui permet à “l’autorité” d’argumenter. Ce qui, entre autre, évite de biaiser le point de départ du raisonnement.

  • Les expériences personnelles et collectives ne sont que des tendances qui permettent d’entrevoir une probabilité d’issue à l’analyse, mais sont utilsés comme vecteurs de correction, non pas comme éléments de démonstration. Entre autres, il s’agit d’éviter le biais d’ellipse qui peut rendre caduque tout le raisonnement.

Nous ne remettons pas en cause le droit de douter, bien qu’il ne s’exprime finalement pas comme çà chez ceux qui ne sont pas favorables à la vaccination, puisque comme tous, nous avons commencé par là.

Dans le flot des éléments consultés, au-delà des erreurs, des approximations et des parti-pris, il nous est apparu que le risque premier restait donc bien le virus et dans la situation actuelle, l’absence de vaccination.

Sur la base du schéma réflectif que nous avons suivi, la vaccination ne vaut pas acceptation aveugle et ne reflète pas un suivisme bête et méchant des directives des autorités, mais, simplement, reflète l’état de notre connaissance et de notre analyse de risque.

Selon le même principe, le métier d’architecte parfois, pour éviter le raccourci du “voire souvent pour ne pas dire tout le temps”, amène à se placer devant un choix sans recul et sans pouvoir mesurer les conséquences à terme d’une solution par rapport à une autre… Bien entendu les enjeux ne sont absolument pas les mêmes, comme les conséquences.

Néanmoins, lorsque l’on retient une solution de projet plutôt qu’une autre en phase esquisse, lorsque l’on pousse une solution technique d’exécution plutôt qu’une autre en phaseconception, ou lorsque l’on doit prendre une décision “à la minute” sur un chantier pour faire face à un aléas ou à une urgence technique. D’une certaine façon, nous sommes placés devant la nécessité d’un choix éclairé sans recul et sans “expérimentation” préalable.

De ce fait, il nous faut pouvoir prendre une décision et proposer une solution à notre client, car la réalité de réalisation d’un bâtiment ne se confond pas avec l’épuisement de toutes les solutions et leurs conséquences possibles. Et comme le doute n’est jamais bien loin, nous ne regardons finalement pas ce que nous perdons, mais essentiellement ce que nous gagnons/conservons/optimisons au profit du projet et de ses utilisateurs.

En clair, il est avéré que décider sur la base de suppositions est complexe et sans filet, mais c’est un des passages obligés de notre métier, et celui par lequel nous pouvons comprendre le choix cornélien devant lequel sont placés les autorités, au-delà et toujours, des erreurs, approximations et parti-pris… Et par là-même également, nous restons étonnés devant les réticences et oppositions actuelles, dont le fondement réflectif tient pour ainsi en deux mots: “Et si…”.

Et si nous refaisions l’esquisse d’un projet indéfiniment jusqu’à ce qu’il comble, ou semble combler, les attentes, et des utilisateurs, et du concepteur, le projet serait-il toujours conforme au besoin au final ? Ou ce serait-on, pour ainsi dire, perdu en cours de route dans une recherche qui n’est pas l’objet du projet ? La réalisation d’un projet est la conjonction de besoins, d’envies, d’un lieu, d’un budget et d’un délai. S’il pouvait exister une équation pour lier toutes ces variables, la réalité finirait nécessairement par nous rattraper au moins dans le budget et le délai. Nous avons tous des projets de vie qui diffèrent et chacun a besoin d’être borné dans le temps et dans des espaces qui ne se recouvrent pas complètement…

Enfin, nous avons souhaité comme beaucoup, qu’il existe un traitement pour cette “maladie”. Peut-être même plus fort que d’autres, puisque nous partageons ce lieu avec Lui: Marseille.

Nous l’avons beaucoup écouté, nous l’avons beaucoup lu. Et malgré tout ce savoir que nous n’avons pas, malgré les doutes et l’envie que çà “fonctionne”, nous nous sommes rendu à une seule évidence: la forme de “rigueur” que nous essayons de nous appliquer pour éviter de nous perdre dans nos propres certitudes, n’est pas la rigueur qu’il s’est appliqué dans son discours et les éléments qu’il a mis à disposition du monde. Car c’est dans ses résultats que réside l’absence, avant même de rechercher ailleurs ce qui pourrait venir porter de l’ombre à son discours.

Nous n’avons pas de solutions, nous n’avons que des suppositions, variantes elles-aussi à mesure que les données de l’équation évoluent. Nous avons donc pris le parti de la trajectoire qui nous semblent présenter le risque minimal à ce jour, la vaccination, en complément du maintien des mesures de protection individuelles et collectives.

Le “pack” que tout cela représente nous fait “furieusement” penser aux mesures de protection qu’il est nécessaire de prendre sur un chantier, parfois par la contrainte des individus :

  • Peut-on raisonnablement choisir de ne pas porter de chaussures de sécurité, parce qu’on fait attention où on marche ?

  • Peut-on raisonnablement choisir de ne pas porter de gants ou de lunettes, lorsqu’on manipule des outils dont la fonction est percer/trancher/couper/démolir ?

  • Peut-on raisonnablement penser intervenir en hauteur sans s’être attaché, au motif que l’on a “l’habitude” ou qu’il y a peu, ces derniers temps, d’accident ?

  • Peut-on raisonnablement penser ne pas baliser une zone de chute au motif qu’il y a peu de circulation à cet endroit ?

Dans chaque cas, le risque est au pire immédiat, au mieux à long terme, mais certain et avéré, et probablement fatal à une échéance entre les deux. Les mesures de protection individuelles et collectives sont donc un moyen de ne pas subir un “effet indésirable” bêtement “parce qu’on croyait que…”

Dans le lot, probablement des anecdotes du qui, quoi et comment çà n’a pas fonctionné…

L’anecdote est à l’histoire qu’on se raconte, ce qu’est l’exception à la règle. C’est bien parce qu’il existe une probabilité qui n’est pas de 1/1, qu’il faut être vigilant et ne pas analyser l’intérêt d’une solution à la lumière du cas le moins probable. Mais faire exactement le contraire, déterminer le mode d’action qui augmente la probabilité qu’une anecdote ou une exception restent ce qu’elles sont: des évènements les plus marginaux possibles.

Architectes, nos moyens d’action sont limités et le succès ne s’obtient qu’avec une adéquation et une collaboration vers un objectif puis un succès commun.

Nous avons en revanche des méthodes…

Et si nous avons un traitement, il n’a d’action que sur une fraction particulière du réel. Il n’est limité qu’en apparence, car si c’est à l’extérieur que les idées et les intentions naissent, c’est à l’intérieur des bâtiments qu’elles se développent et se concrétisent…

L’architecture est à la fois source et conséquence, et probablement un bon traitement contre la “morositologie”…

Cela nous rappelle le thème de notre carte de “printemps” de l’année 2012, sa posologie et surtout sa mise en garde :

“Soyez prudent, l’absence d’architecture peut entraîner des troubles graves du bien-être”

heptarts boite remede carte voeux 2012

Thème carte de voeux de printemps 2012, hept’Arts architecture comme remède…


Anhept'ote du moment / jour 9.21.1 . Olivier ARMAND

 
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